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BAYLISASCARIASE
maladie infectieuse très mal connue en France

 

La baylisascariase est une infection rare due à l'ascaride du raton laveur, Baylisascaris procyonis, qui peut entraîner chez l'homme une infection du système nerveux central, une maladie oculaire ou un syndrome de larva migrans viscérale.

 L'infection de l'homme par ce parasite est une zoonose rare mais fort dangereuse, car la larve du parasite peut passer dans le cerveau et causer des dommages.

En Amérique du Nord, le taux d'infection des ratons laveurs par B. procyonis est très élevé : il est d'environ 70 % chez les adultes et de 90 % chez les jeunes (pas de données pour la France). La transmission se produit de façon semblable à celle des autres nématodes, par la voie fécale et orale. Les œufs sont produits par le ver dans l'intestin et, une fois excrétés, parviennent à un stade infectieux dans le sol. Les ratons laveurs infectés éliminent chaque jour des millions d'œufs dans leurs excréments; les œufs peuvent survivre dans l'environnement pendant des années. Lorsque l'œuf infectieux est ingéré, la larve éclot et entre dans l'intestin. La transmission de B. procyonis peut aussi se produire par l'ingestion de tissus infectés de larves.

Après ingestion par l'homme, les œufs éclosent en larves. Des symptômes non spécifiques tels qu'une fièvre, une léthargie et des nausées peuvent se développer dès une semaine après l'ingestion. Les larves migrent dans un grand nombre de tissus (foie, cœur, poumons, cerveau, yeux) entraînant un syndrome de larva migrans viscérale et une larva migrans oculaire semblable à celle de la toxocarose. Cependant, contrairement aux larves de Toxocara, les larves de Baylisascaris continuent de grandir jusqu'à atteindre une grande taille (jusqu'à 24 cm chez la femme et 12 cm chez l'homme) dans le système nerveux central. Les anomalies neurologiques apparaissent généralement 2 à 4 semaines après l'ingestion d'un grand nombre d'œufs infectieux. Les larves situées dans le système nerveux central provoquent des réactions inflammatoires, une méningo-encéphalite à éosinophiles et des lésions tissulaires importantes entraînant une altération de l'état mental, une irritabilité, des anomalies cérébelleuses, une ataxie, une stupeur et un coma. La mort ou une invalidité permanente sont souvent observées, même sous traitement.

La gravité de la maladie neurologique chez les humains est fonction du :

- Nombre d'œufs ingérés
- Nombre de larves migrant dans le système nerveux central
Les lésions tissulaires et la symptomatologie de la baylisascariase sont souvent graves car les larves de Baylisascaris se déplacent beaucoup et ne meurent pas rapidement.

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